Mythologie japonaise et ses légendes

Les dieux, les montres, les démons et toutes les autres créatures extraordinaire que vous croisez dans les mangas sous différentes formes : techniques, animal, etc... viennent avant tout de la mythologie japonaise et de ses légendes, ses croyances ou même de ses traditions.

 

 

Amaterasu

Ce nom vous dit quelque chose ? Si vous êtes des fans de Naruto, vous aurez sans doute pu observer la fabuleuse technique d'Itachi Uchiwa, la technique Amaterasu. Si vous avez joué au jeu video Ôkami, là aussi vous aurez déjà entendu ce nom, on pourrait même dire qu'on entend son diminutif tout au long de l'histoire (ben oui Ama = Amaterasu).

 

Alors qui peut bien être Amaterasu ?

 

Et bien c'est simple, et la réponse est en partie dans le jeu d'Ôkami :

 

Amaterasu est la déesse du Soleil et la Reine des Plaines Célestes. Amaterasu est née de l'oeil gauche d'Izanagi après que ce dernier, revenant des enfers où il avait tenté de récupérer sa compagne Izanami, se purifia dans une rivière. En même temps qu'elle, naquit Tsukiyomi la déesse de la Lune (née de l'oeil droit d'Izanagi), et Susanoo dieu des tempêtes (né du nez d'izanagi). Elle était si brillante qu'Izanagi fit d'elle la Reine des Plaines Célestes. Elle obtint de son frère (pendant les brèves périodes d'entente entre eux) une miroir et une épée qui devinrent des symbôles de son "pouvoir". Un jour, suite à une nouvelle querelle avec son frère, Amaterasu décide d'aller se cacher dans une caverne  dont elle ferma soigneusement l'entrée d'un lourd rocher et plongea ainsi l'univers dans l'obscurité et le chaos. Le mal prospéra, de ce fait, tous les kamis se regroupèrent autour du rocher. Ama no Uzume trouva l'idée pour ramener Amaterasu auprès d'eux et ramener ainsi le soleil. Elle commença à chanter et invita ses amis à faire de même, faisant l'éloge d'une soi-disante nouvelle déesse beaucoup plus brillante qu'Amaterasu, après avoir pris soin bien sur de placer un grand miroir devant la grotte. Amaterasu curieuse de savoir qui pouvait être cette déesse qui la remplaçait, ouvrit l'entrée de la caverne pour voir ce qui se passait et aperçut face à elle, une déesse tout aussi brillante qu'elle, avant même qu'elle ne se rende compte qu'il s'agissait en fait de son reflet,Tajikarawo, dieu connu pour sa force, l'attrapa et la tira hors de sa cachette. Les Kamis lui firent alors promettre de ne jamais plus plonger le monde dans les ténèbres à la condition que son frère Susanoo, responsable de tout cela, soit banni et que ses ongles soient arrachés. Il se fit pardonner plus tard, en lui apportant la fameuse épée Kusanagi (la faucheuse des vents).

 

Les empereurs japonais étaient, dit-on, les descendants d'Amaterasu.

Kitsune

Il existe deux grandes catégories de Kitsune : les Myobus et les Nogitsune. Cependant les Nogitsune se distinguent par leurs talents que l’on pourrait appeler leurs « pouvoirs ». Ce sont : la maîtrise du vent, de la terre, du feu, des rivières, des esprits, du temps, des cieux, des forêts, du tonnerre, des montagnes, de l’océan, du vide et de la musique.

 

Malgré leur lien avec l’ensemble des éléments chaque Kitsune a une affinité particulière avec l’un d’eux et aura souvent une personnalité, des méthodes et des objectifs en rapport avec celui-ci. On notera plus particulièrement les « haut Kitsune »

 

Kitsune des cieux ou «Céleste» :

Les plus fréquents à se manifester. Ils sont les descendants directs d’un couple de Kitsune qui a jadis prêté dix serments à Inari en échange de la protection de temple.

 

Kitsune de vide ou « Sombre»:

Il existe peu d’informations à leur sujet, mais on peut supposer que, arrivés à un stade d’importante illumination, ces Kitsune ont choisi d’équilibrer le rapport des forces et de rejoindre une obscurité conceptuelle. Ils n’en sont pas plus mauvais que les autres Kitsune, mais ils considèrent que les traditions ont fait leur temps et doivent laisser la place à un renouveau. Dans cette catégorie existe aussi les Kitsune « Sauvages » ou « Bats » aussi appelé Nogitsune. Malgré les oppositions qui semblent exister entre les différents types de Kitsune, ils forment une espèce très soudée, et jamais ils n’iront jusqu'à s’entretuer.

 

            Nature spirituelle des Kitsune :

Parmi les ennemis « naturels » des Kitsune, il convient de citer les dragons et les démons pour lesquels les Kitsune éprouvent une peur panique. Lorsqu’un Kitsune meurt c'est-à-dire lorsque sont enveloppe physique est détruite, il retourne dans le monde des esprits. Il peut toutefois sacrifier une queue et survivre dans le monde physique. Il y a plusieurs types de Kitsune spectrales (les bakemono Kitsune de trois types: Reiko, Kiro et Koryo) ou les Kitsune célestes (Tenko, les renards à 9 queues, âgé de 1000 ans). Les Kitsune sont selon leur type, diaboliques (comme Kura, le renard aérien) ou de bons augures (comme Genko le renard noir).

 

Les queues d’un Kitsune:

Les Kitsune sont souvent représentés arborant un certain nombre de queues, le minimum étant 5 pour un petit Kitsune, et 9 pour un seigneur Kitsune. Cela représente sa puissance. La généralité veut qu’à chaque queue corresponde à un siècle de vie, mais il y a également d’autres moyens de « gagner » des queues. Il est par exemple possible de gagner une queue lorsqu’un grand prestige a été amené à la famille. Certaines rares légendes font état du fait qu’un unique Kitsune possède plus de neuf queues : il s’agirait de « la dame », la première de sa race : elle arborerait dix queues. Le grand esprit renard, un renard céleste nommé « Tamamo no mae », en posséderait mille.

 

Tamamo no mae:

Il s’agit d’un esprit renard céleste qui possédait un large territoire et plus de mille ans d’existence. Or plus un Kitsune est âgé plus le besoin en énergie est élevé. Les esprits renards tel que Tamamo se nourrissent des esprits, des corps, des objets précieux ou des essences de la nature. Ainsi on raconte dans plusieurs récits folkloriques que Tamamo, en se nourrissant des êtres vivants et de leur environnement aurait ainsi réduit son territoire à un paysage de désolation. Mais il y a des envers à ce récit: dans d’autres contes rapportés, on cite Tamamo comme étant un esprit bon et juste, doté de mille queues, et d’un collier shôgun de douze perles : ce sont les douze éléments fondamentaux assigné à tous les Kitsune. Le treizième élément manquant au collier est assigné au Tamamo seul. Tamamo, sous cette face, guide les esprits du seigneur vers l’autre monde. Son arrivée est indiquée par treize tintements de carillon. A la fin de sa mission, l’esprit de Tamamo se serait divisé en mille éléments de la nature.

Susanoo

Ce dieu aussi vous dit quelque chose ? bien sûr qu'il vous dit quelque chose... pour les mêmes raisons qui vous ont poussé à vous souvenir du nom d'Amaterasu.

 

Susanoo  (ou Susano-wo),  dieu des tempêtes, est le frère d'Amaterasu. Cependant, il ne s'entend pas avec sa soeur et cherche souvent de nouvelles raisons de lui faire la guerre.

Lors de l'un de ses voyages sur Terre sous son apparence humaine, il arriva dans la contrée d'Izumo où tout le monde était vêtu de vêtements de deuil. Intrigué par ce comportement, il demanda ce qui se passait et on lui répondit que chaque année, à la pleine lune, un horrible monstre à huit têtes réclamait le sacrifice d'une jeune fille qu'il enlevait et dévorait. Cette année- là, la dernière fille du roi avait été choisie comme prochain sacrifice. Susanoo fut invité à rester une nuit chez les parents de la jeune fille, et dés qu'il la vit, il proposa au roi de la sauver et de tuer le dragon en échange de sa main. le roi accepta sans hésitation. Susanoo demanda alors à ce qu'on lui obéisse sans poser de question.  Dés le lendemain, il fit construire une palissade autour du village, percée de huits trous, derrière chaque trou, il déposa une jarre de saké.   Oorochi (= serpent) arriva quelques temps plus tard afin de réclamer son sacrifice, à la vue de la palissade, il eut pour première idée de la réduire en cendres, mais, déjà, l'odeur du saké l'atteignit et il renonça à enflammer la palissade, car s'il l'enflammait, le saké brûlerait. Il passa donc chacune de ses têtes dans chacun des trous et se mit à boire le saké. Alors qu'il buvait le saké, Susanoo apparut devant lui et le défia. Le dragon se moqua de lui, convaincu qu'il n'en ferait qu'une bouchée, mais déjà, l'effet du saké lui fit tourner la tête et ralentissait ses mouvements. Susano profita de ces faibles reflexes pour esquiver et trancher chacune des têtes du serpent.

Comme promis, Susanoo tua Orochi et épousa Kusanada (ou Kushinada).

 

A l'intérieur des tête du dragon-serpent, Susanoo trouva l'épée de Kusanagi, qu'il offrit à sa soeur Amaterasu dans une période de paix entre eux. L'épée devenant ainsi l'un des attributs du pouvoir de la déesse.

 

 

 

Orochi

Orochi signifie Serpent, mais il s'agit aussi du nom d'une créature mythologique dont son nom nom complet se trouve être Yamata-no-Orochi (=Serpent de Yamata).

 

C'était un serpent à huit têtes et huit queues, avec des yeux rouges comme le sang, et dont le souffle est venimeux. Sur son corps, qui s'étend sur huit vallées et huit montagnes, poussent de la mousse, des cèdres et des cyprès et sur son ventre coulent des rivières de sang entre ses chairs incandescentes. Il était originaire de la province de Koshi et vivait près de la rivière Hi à Izumo.

 

Ce dragon serpent, est une créature mythologique maléfique qui, chaque année à la pleine lune, réclamait le sacrifice d'une jeune fille qu'il kidnappait et dévorait.

 

Un matin, alors qu'il s'avance vers la contrée d'Izumo pour réclamer son dû, il fait fasse à une barricade et pense tout d'abord l'enflammer, mais l'odeur du Saké l'en dissuada. Il passa ses huits têtes dans les huits trous. Alors qu'il avait presque terminé de boire le Saké, Susanoo (dieu de la tempête) le défia dans un combat. Orochi confiant, ricana en promettant de le détruire en peu de temps, mais le Saké lui fit tourner la tête et ralentit ses reflexes, si bien que Susanoo, coupa ses huits têtes.

La legende des 12 animaux du zodiaque

Il était une fois, au sommet d'une montagne, une personne qui vivait seule depuis très longtemps. Elle savait pourtant que dans la vallée vivaient de nombreux humains, mais elle restait seule. Cette personne possédait des milliers de vies, des milliers de souvenir et des milliers de pouvoirs.En cela, elle était différente des humains.C'est bien ce qui lui faisait peur, elle craignait les humains qui n'aiment pas ceux qui ne leur ressemble pas. Alors, de peur d'être blessée, elle préférait rester seule, à l'écart de tout.

Or, un jour un chat vint lui rendre visite. Cette visite inopinée la déconcerta, mais le chat, la saluant avec respect, lui dit :

-"Cela fait maintenant très longtemps que je vous observe et bien que vous soyez quelqu'un de très mystérieux, je ne peux m'empêcher d'être irrémédiablement attiré vers vous. Je ne suis qu'un simple chat errant mais je vous en prie, acceptez de me garder à vos côté. S'il vous plaît, mon gentil dieu."

C'est ainsi que le chat resta pour toujours auprès du dieu. Il ne le quitta jamais, pas même une seule fois! Cela rendit le dieu si heureux qu'il se dit :

-" Je pourrais peut-être me lier d'amitié avec d'autres créatures que les êtres humains! Je vais organiser une fête avec tous ceux qui comme moi vivent à l'écart des hommes et nous nous amuserons ensemble!"

Et il lança de nombreuses invitations, vraiment de très très nombreuses invitations.

Douze animaux répondirent à son appel. Dès lors les douze animaux, le chat et le dieu se réunirent pour faire la fête à chaque veille de la nouvelle lune. Ils chantaient, ils riaient, le gentil dieu rit même aux éclat pour la première fois de son existence. La lune veillait tranquillement sur le banquet de ces êtres si différents des humains.

Mais un soir le chat s'effondra. La mort allait bientôt l'emporter.Tous se mirent à pleurer, pourtant, chacun savait que toute chose en ce monde a une fin. Ils mourraient  tous un jour. Et puis, il avait beau les divertir et compter énormément pour eux, même leur banquet prendrait fin à un moment ou un autre. C'était inéluctable!

Le dieu murmura une incantation puis de son doigt il traça un cercle à la surface du saké.Il en fit laper quelques gouttes au chat et dit à tous :

-" Par cet acte je rend notre lien éternel. Ainsi, même si vous et moi disparaissons, nous serons à jamais liés par ce lien indéfectible. Vie après vie, immanquablement, nous continuerons encore et encore à faire la fête tous ensemble et il en sera ainsi éternellement."

Tous consentir. La souris lapa la première les saké, puis ce fut le tour du bœuf, du tigre et du lapin. Et ainsi de suite jusqu'à ce que tous partagent le saké qui les lierait à jamais. Mais au moment où le sanglier allait finir la coupelle, le chat dit dans un souffle :

-" Mon gentil dieu,  pourquoi ... pourquoi donc m'avez-vous fait boire ce saké? Moi, je ne désire pas l'éternité. Je ne souhaite rien d'immuable."

Ce furent des paroles inattendues.Que ce soit pour le dieu ou les animaux, ses paroles exprimaient un refus. Tous se sentirent extrêmement tristes. Ils l'invectivèrent puis lui firent la morale. Malgré tout, le chat essaya de s'expliquer :

-" Mon gentil dieu, même si cela nous effraie ou nous peine nous devons accepter que tout se termine un jour. Mon très cher dieu, vivre à vos côtés a été un réel bonheur pour moi  même si cela n'a pas duré bien longtemps et s'il s'avère qu'en renaissant nous nous retrouverons tous, alors j'aimerais vous voir rire au grand jour et pas seulement à la lueur de la lune. J'aimerais vous voir rire avec tout un cercle d'amis et pas seulement avec nous."

Et c'est sur ces paroles que le chat rendit son dernier souffle mais personne ne se soucia de lui. Tous s'étaient sentis trahis par le chat.

Quelque temps plus tard, les animaux moururent à leur tour, le dragon fut le dernier à perdre la vie et sa disparition laissa le dieu de nouveau seul.

Enfin le jour où celui-ci devait mourir arriva. Mais il n'avait pas peur car lui et les douze animaux, s'étaient fait une promesse : "Vie après vie, retrouvons-nous encore et encore, continuons à faire la fête tous ensemble. Qu'il en soit ainsi éternellement. Même si aujourd'hui, je me sens si seul, je sais que quelque part, ils m'attendent, fidèles à leur promesse"...